par les étudiants du département jazz ou musiques actuelles en amont de la représentation du spectacle Illusions perdues, de Pauline Bayle et Honoré de Balzac (Salle Visconti)

Balzac exaltant

Faire virevolter le chef-d’œuvre de Balzac ? Pauline Bayle réussit hautement le pari, avec la même énergie incandescente que celle insufflée il y a quelques années à Iliade et Odyssée. Après ces grands succès, elle plonge dans un autre grand texte fondateur de la littérature. Dans le Paris bouillonnant des années 1830, Lucien de Rubempré rêve de gloire, d’amour, d’argent et de poésie. Avec son ambition pour seul bagage, il part à la conquête de la capitale, plongeant dans la férocité des milieux journalistiques, politiques et artistiques. Dans un élan effréné et jouissif, cinq brillants interprètes se jettent à corps perdu dans la peau d’une vingtaine de personnages, tous témoins de l’ascension fulgurante puis de la déchéance du héros, incarné ici par une femme. A travers une scénographie ingénieuse et sous la houlette de la jeune metteuse en scène, désormais directrice du Théâtre Public de Montreuil - centre dramatique national, la langue de Balzac devient limpide.